rassurez-vous, partir loin en termes de kilomètres ne veut pas dire être coupés les uns des autres !!! l'an dernier j'avais quatre enfants sur quatre continents différents... et quand nous nous sommes retrouvés en juillet pour des vacances communes, nous n'avions pratiquement rien à nous raconter, nous savions déjà tout parce que nous sommes en contact permanent sur la toile : les liens du coeur ne se sont pas du tout distendus par la distance si on prend soin de les entretenir et Ils sont même parfois plus fort car on ne s'embarrasse pas des petits problèmes qu'on ne pourrait d’ailleurs pas résoudre de si loin et on prend la peine de se donner des nouvelles, ce qu'on en fait pas toujours quand on habite à côté ; avec ma fille on se parle pratiquement tous les jours, c'est plus difficile avec les enfants qui sont en Afrique car la liaison skype n'est pas possible mais on échange des mails et facebook chauffe à plein.
Quand nous sommes partis en Nouvelle-Calédonie, nous avions aussi laissé deux grands enfants en métropole et en avions emmené deux avec nous qui étaient pré-ados. Ils ont eu du mal à se séparer de leurs copains mais ils ont gardé des liens avec eux et s'en sont fait d'autres ici. La manière dont ils ont vécu, après quelques semaines d'adaptation nécessaire et inévitable, était complètement différente mais leur a beaucoup plu, mais nous avons tout fait pour les aider à s'intégrer les soutenant dans des activités sportives ou autres, nous engageant auprès des parents d'élèves, organisant de nombreuses sorties "en brousse" avec plusieurs familles qui avaient des enfants aussi (combien de week-ends avons-nous passé à camper !). Devenus adultes maintenant, ils nous disent que cette expérience les a largement enrichis et leur a permis de comprendre que la distance sépare moins que la routine... on fait plus attention à se tenir au courant du bout du monde que d'un bout à l'autre de la ville parfois.
Faites-vous confiance, vous avez pris une décision ? alors assumez-la et aidez votre fille à la comprendre et à l'accepter. vous pouvez même lui dire qu'elle prendra elle-même la décision de rentrer après une année "test" si elle ne se plait pas. On parie qu'elle décidera de rester ???? J'ai vu plus d'ados pleurer toutes les larmes de leur corps en reprenant d'avion que l'inverse.
Et si vous êtes aussi mal à l'aise avec ce départ posez-vous peut-être la question de votre propre ressenti : si la réticence de votre fille était l'écho de votre propre refus ? Réfléchissez bien... mais si c'est le cas ne partez pas !!!!!