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Une anecdote. Nous vivons maintenant depuis 13 ans de façon permanente sur l'Isola Maggiore, une île de 24 hectares au nord du lac Trasimène  (Ombrie). La rive ne face de chez nous est en Toscane. La population actuelle ne compte plus qu'une petite quinzaine d'habitants, en nous comptant mon épouse et moi, ainsi qu'un ami violoniste roumain. Pour les habitants de l'île, le monde est composé des "isolani" et des étrangers "étrangers" (tous ceux qui n'habitent pas l'île, ITALIENS COMPRIS). Et bien actuellement, nous sommes devenus nous aussi des "isolani" et ils s'offusquent si quelqu'un parle de nous comme les deux étrangers qui vivent sur l'île !

Autre chose. Bien que complètement intégrés, nous n'avons pour ainsi dire jamais franchi le seuil d'une des maisons de l'île. Mais il en est de même entre eux. Très accueillants, les italiens reçoivent peu chez eux. On se voit, on se rencontre, on s'invite à l'extérieur, au restaurant.

Autre élément. La structure familiale dominante est ici la famille au sens large (on ne compte d'ailleurs plus les maisons multi-familiales) alors que nous avons une conception de la famille beaucoup plus "nucléaire". Ceci dit, en période de Covid, ce fut pour pas mal d'italiens un avantage et un désavantage. Avantage car le soutien intra-familial et inter-générationnel constitue un puissant filet de sécurité. Désavantage car le distanciation sociale leur fut plus douloureuse.

Voilà, quelques réflexions personnelles et subjectives bien sûr...

Que de bonnes choses, un pays très bon