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Entre deux mondes : Mon retour à Madagascar après 40 ans en France

contact4220

Mon parcours entre France et Madagascar


Après quatre décennies passées en France, j'ai décidé de revenir sur la terre de mes ancêtres, Madagascar. Mon histoire est celle d'un parcours entre deux cultures, deux mondes qui m'ont façonné et qui continuent d'influencer ma vision de la vie.


Né avec des racines malgaches et françaises, j'ai construit ma vie professionnelle et personnelle en France pendant 40 ans. Ces années ont été riches en expériences, en rencontres et en apprentissages. J'y ai fondé une famille, développé une carrière, et tissé un réseau d'amitiés précieuses qui m'accompagnent encore aujourd'hui.


Le retour à Madagascar a été une décision importante, motivée par un désir profond de renouer avec mes origines et de me rapprocher de ma famille ici. Cette nouvelle étape de vie est un mélange d'émotions : la joie des retrouvailles familiales, le plaisir de redécouvrir la beauté naturelle de l'île, mais aussi les défis quotidiens que présente la vie à Madagascar.


Je ne cacherai pas que cette transition comporte son lot de difficultés. Après tant d'années en France, s'adapter à un rythme différent, aux infrastructures parfois limitées et aux réalités économiques locales demande patience et flexibilité. Les coupures d'électricité, les problèmes de connexion internet, ou simplement les différences dans l'organisation quotidienne sont autant d'ajustements nécessaires.


Mon expérience d'expatrié "à l'envers" - revenant au pays d'origine après une longue absence - me donne une perspective unique sur les deux cultures. Je me retrouve souvent à jouer le rôle de pont entre ces deux mondes, expliquant certaines réalités malgaches à mes amis français, tout en apportant parfois un regard différent sur certaines situations locales.


Si vous êtes dans une situation similaire ou envisagez un retour aux sources, je serais heureux d'échanger sur cette expérience particulière. La communauté des "retournés" comme on nous appelle parfois ici, partage des défis et des joies spécifiques qui méritent d'être partagés.

Voir aussi

Vivre à Madagascar : le guide de l'expatriéDjihadisme-Terrorisme sur la grande île.Lettre d'engagementProchainement MorondavaMadagascar, une destination accueillante pour les expatriés ?
Annie_D

Bonsoir,


Votre post m'interpelle. Je comprends tout à fait votre état d'âme ou votre état d'esprit si on peut dire ça comme ça. Je ne peux pas dire que je suis installée à Madagascar, mais par contre j'ai déjà un avant-goût de ce qu'est réintégrer son pays d'origine après des dizaines d'années en France. J'ai débarqué à Mada avec une mission en main, chose que je n'aurais jamais imaginée, après tant d'années de séparation. C'était comme un miracle pour moi, de me retrouver chez moi dans le monde du travail, après avoir quitté Madagascar toute jeune! C'était le bonheur.


Une chose est sûre, dans mon cas, je ferai toujours le va et vient entre Mada et la France, plus précisément Paris que j'affectionne beaucoup et où j'ai passé plus de la moitié de ma vie, mes enfants y sont nés et ma petite famille proche y vit. Je suis incapable de tourner complètement la page sur une partie de ma vie qui est encore existante.


Le plus dur, ce sont les défis à Mada, étant "formatés" à l'occidentale, situation d'autant plus compliquée avec une double culture. Obligés de trouver le juste milieu dans tout ce qu'on fait et dans notre manière de penser, entre l'amour pour notre pays qui est dans nos gènes et les "malfaçons" ainsi qu"une certaine mentalité qui nous exaspèrent et nous ralentissent, mais aussi cette colère et ce désespoir qu'on ressent en se disant que dommage que le pays en est arrivé là.


Notre façon de voir les choses se rejoint. Vous n'êtes pas le seul à vivre ce tiraillement entre le bonheur d'être au pays et l'obligation de s'adapter à tout point de vue. Comme on dit en malgache "Sady faly no sahirana".


De mon côté, ma passion est de former des jeunes et des adultes dans les domaines que je connais. C'est ma manière d'aider le pays comme je peux et quand je peux.


Annie

JpMaLu2

Bravo !


Une belle leçon  sur l'expatriation.


Voir ce qui se fait bien ailleurs et le mettre en place dans son pays d'origine.

Et ne pas commettre les mêmes erreurs que les pays développés.


Veloma,

JP

contact4220

@Annie_D

Bonjour Annie,


Merci pour votre message qui me touche beaucoup.


Je vis exactement ce que vous décrivez, mais avec un peu plus de contradictions. Quand je suis en France, je ne pense qu'à revenir à Madagascar. Mais une fois ici, je me heurte aux difficultés quotidiennes et aux injustices que nous, étrangers ou "retournés", subissons souvent. Dans ces moments-là, j'ai parfois envie de tout quitter. C'est un vrai yo-yo émotionnel !


Votre expression "sady faly no sahirana" résume parfaitement cette situation.


Je suis très curieux d'en savoir plus sur votre travail avec les jeunes malgaches. L'éducation ici me préoccupe beaucoup car j'ai l'impression qu'on mise plus sur l'apparence que sur le contenu. Comment faites-vous pour vraiment aider ces jeunes malgré tous ces problèmes ? Quelles méthodes utilisez-vous qui fonctionnent vraiment ?


Votre solution de faire des allers-retours entre la France et Madagascar me semble de plus en plus sensée. Ça permet de profiter du meilleur des deux mondes et de souffler un peu quand ça devient trop difficile.


J'aimerais beaucoup continuer cette discussion avec vous.


Amicalement,


Emile

contact4220

@JpMaLu2

Bonjour JP,


Merci pour votre message encourageant !


Revenir vivre à Madagascar après tant d'années en France est une expérience pleine de hauts et de bas. J'essaie d'apporter mes connaissances acquises ailleurs, mais ce n'est pas toujours facile. Parfois, on me regarde avec méfiance comme si j'étais "celui qui veut tout changer".


Je suis d'accord qu'il faut éviter de reproduire les erreurs des pays développés. Mais pour y arriver, il faudrait déjà améliorer l'éducation ici. Actuellement, beaucoup d'écoles font du par cœur plutôt que d'apprendre aux jeunes à réfléchir par eux-mêmes. C'est dommage car le potentiel est énorme.


Malgré les difficultés, je continue à faire ma part, même si c'est petit. Je crois que chaque effort compte.


Si vous avez vécu des expériences similaires, j'aimerais beaucoup en discuter avec vous.


Veloma,


Emile

juste41

Bonjour, pourquoi vouloir mettre absolument un côté humanitaire (au sens large) pour une démarche de retour à Madagascar, certes le pays n'est pas très développé mais vous pouvez simplement chercher un emplois dans votre secteur (si il y a une demande), et en parallèle de transmettre à vos collègues ou donner quelques heures de formation dans quelques structures prévues à cet effet.


Aussi avoir le cul entre deux chaises n'est jamais confortable, il faut faire un choix, difficile, mais essentiel pour se fixer pleinement dans ce que l'on veut entreprendre, faire des aller/retour pour garder le lien avec un autre pays que l'on considère plus avancé n'a pas de sens, vivez pleinement votre projet avec tous les côtés positifs comme négatifs, faire des aller-retour ca ne vous fixera pas, ça ne fera que vous donner le doute du choix.


En tous cas le cas des retours après x années passées dans un autre pays me parle, et surtout par rapport à mon fils de 14 ans qui a quitté Mada il y a 4 ans et qui aura peut-être ce même sentiment d'un éventuel retour plus tard, aujourd'hui et depuis son départ il n'a pas parlé une seule fois de ses quatorze années passées là-bas, et pourtant il y avait beaucoup d'amis, ce qui n'est pas du tout le cas ici où il s'est plutôt renfermé, à voir la suite de sa vie...


Pour les injustices il y en a aussi en Europe, je n' ai personnellement jamais senti d'injustice à Madagascar, si ce n'est le prix des visas et carte de résidant plutôt racketants, mais ça ne vous concernera pas !!!


J'ai en tous cas rencontré plusieurs "retournés" comme vous dites, ils sont bien heureux d'être revenus, la plupart à leur retraite, bon nombre de retraités non malgache le font aussi chaque année, ainsi que des expatriés travaillants pour des boîtes françaises, où investisseurs qui ont réussis dans leurs affaires, eux aussi ont tout quitté et s'y sont bien ²¹»å²¹±è³Ùés.


Et pour tout dire ma femme qui s'est très bien ²¹»å²¹±è³Ùée à son pays d'accueil, le "mien", du moins professionnellement parlant, ainsi que nombreuses commodités et facilités, se demande souvent si elle ne reviendrait pas un jour au pays où elle a vécu pendant 38 ans, et pas dans 10 ans, beaucoup de choses lui manquent, pas que la famille qui est souvent mise en avant, mais aussi la sphère amicale, ici c'est plus compliqué pour elle, même pour moi qui ai vécu plus de 20 ans à Mada, la facilité de contacts, la légèreté de discution, en Europe la gravité de la vie est la plupart du temps le moteur des discutions, c'est usant à tous niveaux, ma femme s'en rend bien compte, ça pèse beaucoup sur le moral, mais il y a un mais, on ne vit pas d'amour et d'eau fraîche, pour vous comme pour toute autre personne il faut avoir un plan bien établi, surtout pour s'établir dans un pays ou aucune aide ne vous sera octroyée avant et pendant, c'est à prendre en compte.


Bonne réflexion et déjà bon futur retour à Mada.

Matanae Maroa

Bonjour,



Bravo pour votre courage

Je crois il faut creer une communauté pour la diaspora . Pour ceux et celles qui  veulent Retourner au pays.  Ou un service payant ou pas pour trouver des logements,acheter , trouver du travail, assurance,  conseil et astuces pour restreindre les erreurs  etc.. Même si on a nos amis , famille et expat.com.  Mais je pense que c'est toujours bien d'avoir d'autres réseaux, une communauté.

Annie_D

@Matanae Maroa

Une bonne idée, à creuser.

Crusaders

@Matanae Maroa
Bravo pour votre courage
Je crois il faut creer une communauté pour la diaspora . Pour ceux et celles qui veulent Retourner au pays. Ou un service payant ou pas pour trouver des logements,acheter , trouver du travail, assurance, conseil et astuces pour restreindre les erreurs etc.. Même si on a nos amis , famille et expat.com. Mais je pense que c'est toujours bien d'avoir d'autres réseaux, une communauté.


Il y a des tas d'associations de la diaspora malgache, en FRANCE et ailleurs.


Il existe même une Direction de la Diaspora au sein du MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES à ANTANANARIVO.

Matanae Maroa

Une communauté de malgaches QUI VEULENT RETOURNER À MADAGASCAR ?  Je suis preneuse si vous avez un contact et adresse.

J'ai envie de me faire accompagner, d'avoir une communauté de personnes qui sont dans la même situation que moi, partager mon experience, aussi d'investir,  avoir un réseau, avoir d'autres points de vue .

juste41

Une communauté de malgaches QUI VEULENT RETOURNER À MADAGASCAR ? Je suis preneuse si vous avez un contact et adresse.
J'ai envie de me faire accompagner, d'avoir une communauté de personnes qui sont dans la même situation que moi, partager mon experience, aussi d'investir, avoir un réseau, avoir d'autres points de vue . - @Matanae Maroa

Vous pouvez créer un groupe privé Facebook ou Instagram pour des échanges, ou un site Web avec nombre de liens qui peuvent être utiles pour la diaspora


Même si je me demande quelle est la différence entre des malgaches et binationaux qui voudraient rentrer au pays et des étrangers qui veulent s'y installer.


En sois mise à part le visa et la connaissance de la langue pour ceux qui la connaissent, toutes les autres démarches seront identiques et il y a pléthore d'informations sur le pays en cherchant un peu, c'est mon avis bien sûr.


Aussi, je ne pense pas que le pays déroulera le tapis rouge pour le retour de leurs enfants (sauf si ceux-ci arrivent avec 100 millions d'euros dans une mallette).


Reste que je souhaiterais vivement qu'il y ai plus de diaspora qui reviennent et viennent construire l'avenir de leur pays, plutôt que des groupes étrangers qui pèseront sur la politique générale du pays et renverront leurs dividendes vers l'extérieur.

enyavana

Bonjour,


Mon post est à prendre avec pincettes car c'est une triste réalité, caricatural dites-vous? Pas tant que çà !!!


Loin de moi de faire une généralisation, j'ai observé autour de moi, les "retournés", les "ceux qui ont pris notre jumbo-jet national Tolom-piavotana" sous Dédé Ratsiraka, pour venir en France, rentrent au bout de 2 ou 3 ans de vie de retour à Madagasikara (Allez savoir pourkoi?).


N'est pas Ulysse qui veut !!! Les petites sirènes malagasy chantent tellement bien et fort  que la durée de vie des ménages ne dépasse pas les 1 an et demi, ils divorcent tous, surtout quand ils ont quitté le pays en ayant encore été un "voatavo tsy nifandraka".


Bon courage !!!

Armand Babakoto

@JpMaLu2
Bonjour JP,
Merci pour votre message encourageant !

Revenir vivre à Madagascar après tant d'années en France est une expérience pleine de hauts et de bas. J'essaie d'apporter mes connaissances acquises ailleurs, mais ce n'est pas toujours facile. Parfois, on me regarde avec méfiance comme si j'étais "celui qui veut tout changer".

Veloma,

Emile - @contact4220


Ah oui quand même ! Si on vous regarde avec méfiance comme celui qui veut tout changer, alors c'est que vous n'êtes plus vraiment considéré comme malgache mais plus comme français lol


En tout cas, c'est super que vous souhaitiez aider votre pays !


Avec mes encouragements, bonne continuation.