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Échange universitaire à l'étranger : comment choisir le bon programme ?

groupe d'etudiants
ORION_production / Envato Elements
Écrit parHelena Delbecqle 02 Octobre 2025

6,9 millions. C'est le nombre d'étudiants en mobilité internationale, d'après les dernières données établies par (en coopération avec l'Unesco et Eurostat). Une mobilité en forte progression, après la période de ralentissement liée à la Covid. Les universités et écoles ne s'y trompent pas : beaucoup ont en effet un service dédié aux é³Ù³Ü»å±ð²õ à l'étranger. Mais comment s'y retrouver dans les nombreux programmes d'échange qui existent ? Voici quelques repères essentiels.

Les programmes internationaux d'échange universitaire

Les trois programmes les plus connus sont , (International Student Exchange Program) et .

On parle de programmes « internationaux » parce qu'ils dépassent le cadre d'un seul pays : ils s'appuient sur des accords multilatéraux et une dimension globale (même si Erasmus, à l'origine, concernait principalement l'Europe).

Erasmus +

Lancé par la Commission européenne, Erasmus est le plus grand programme de mobilité étudiante, avec plus de douze millions de participants depuis sa création. Né en Europe, il s'est élargi en 2015 pour couvrir des échanges à l'échelle mondiale (près de 140 pays).

Le programme d'échange s'adresse à une grande variété de publics, non seulement les étudiants, mais aussi les apprentis, les enseignants, formateurs, jeunes volontaires et travailleurs du secteur associatif ou sportif.

ISEP (International Student Exchange Program)

L'ISEP est un réseau mondial fondé en 1979, réunissant plus de 300 universités partenaires, dans environ 50 pays.

Le programme s'adresse aux étudiants de tous domaines d'é³Ù³Ü»å±ð²õ, principalement de premier et de deuxième cycles universitaires, et généralement pour un semestre ou une année universitaire. Les cours sont habituellement dispensés dans la langue locale ou en anglais, selon l'université et le pays d'accueil.

Fulbright

Il s'agit d'un programme créé aux États-Unis en 1946. Il s'adresse aussi bien aux étudiants, chercheurs, enseignants que professionnels qui souhaitent poursuivre des é³Ù³Ü»å±ð²õ, recherches ou partages de compétences à l'étranger ou aux États-Unis.

Le programme est actif dans plus de 160 pays bien qu'il ait été récemment confronté à d'importantes tensions avec l'administration Trump…

Les programmes nationaux ou à dimension régionale

À la différence des grands programmes internationaux d'échanges universitaires, les programmes nationaux ou régionaux sont rattachés à un pays ou à une zone précise.

Leur ambition reste toutefois d'accueillir et d'envoyer des étudiants à l'étranger, mais leur financement et leur gestion dépendent d'un seul État ou d'une zone géographique spécifique.

Voici un échantillon de quelques programmes réputés.

Le DAAD (Deutscher Akademischer Austauschdienst) en Allemagne

Il s'agit de la référence pour les étudiants, chercheurs et enseignants souhaitant effectuer un séjour académique en Allemagne.

Les bourses couvrent un large éventail de profils et de projets : é³Ù³Ü»å±ð²õ de master, doctorat, séjours de recherche, ainsi que des programmes de courte durée pour perfectionner la langue ou participer à des formations spécialisées.

Les bourses MEXT au Japon

Au pays du Soleil levant, le gouvernement offre des bourses «  » qui s'adressent aux étudiants étrangers souhaitant suivre des é³Ù³Ü»å±ð²õ de premier cycle, de master ou de doctorat, ainsi qu'aux chercheurs en « séjour scientifique ».

Le SEMP (Programme de Mobilité Suisse-Européen) en Suisse

C'est l'équivalent d'Erasmus pour la Suisse. Ce programme propose des financements et des opportunités aux étudiants européens souhaitant étudier dans des universités partenaires suisses pendant un semestre ou plus.

Consultez en particulier , l'agence nationale responsable de la promotion des échanges et de la mobilité de la Suisse.

L'UMAP (University Mobility in Asia and the Pacific) pour l'Asie et le Pacifique

Créé en 1991, l' regroupe plusieurs institutions d'enseignement supérieur et de partenaires de la région Asie-Pacifique (Asie centrale, du Sud et du pourtour du Pacifique, Australie, Amérique du Nord, Amérique centrale et Amérique du Sud).

L'UMAP propose différents programmes d'é³Ù³Ü»å±ð²õ, notamment des échanges d'un semestre, des programmes de courte durée ainsi que des expériences d'échanges en ligne.

L'AIMS (Asian International Mobility for Students) pour l'Asie du Sud-Est

Lancé en 2010, le programme vise à promouvoir la mobilité étudiante au sein de la région Asie du Sud-Est. Il réunit des pays tels que la Malaisie, l'Indonésie, la Thaïlande, le Vietnam, les Philippines, le Brunei et le Japon.

Nordplus pour la région nordique et baltique

est le principal programme de coopération éducative dans la région nordique et baltique. Il soutient la mobilité et les projets éducatifs dans des pays tels que la Suède, la Norvège, le Danemark, la Finlande, l'Islande, les pays baltes, ainsi que les régions autonomes des Åland, des îles Féroé et du Groenland.

À noter qu'en dehors de ces différents programmes internationaux, nationaux ou régionaux, il existe encore des accords bilatéraux conclus directement entre différentes universités. Ces partenariats permettent, par exemple, d'obtenir des double diplômes.

Il convient de se renseigner auprès du service mobilité de votre université.

Comment faire le bon choix entre les programmes d'échanges universitaires?

Connaître les options réellement disponibles dans son université

La première étape consiste à se renseigner avec précision sur les options disponibles depuis votre université d'origine. Toutes les facultés ne proposent pas les mêmes programmes et il faut en tenir compte si on veut partir dans le cadre d'un échange.

Comme mentionné précédemment, certaines privilégient des partenariats bilatéraux tandis que d'autres participent uniquement à des programmes structurés comme Erasmus+. Dans certains cas, des accords peuvent même exister entre une seule filière et un établissement précis à l'étranger.

Il est donc indispensable de consulter le service des relations internationales de votre université afin de connaître la liste des destinations ouvertes, mais aussi les quotas de places et les critères de sélection.

Cerner ses objectifs : pourquoi faire un échange universitaire?

Vient ensuite la question des objectifs personnels. Un séjour universitaire n'a pas le même sens pour chacun. Certains étudiants souhaitent perfectionner une langue étrangère, d'autres privilégient la découverte culturelle, tandis que certains recherchent surtout une reconnaissance académique qui enrichira leur CV.

Définir vos priorités est donc fondamental : si votre objectif est linguistique, privilégiez un pays où la langue d'enseignement correspond à vos besoins ; si votre priorité est académique, renseignez-vous sur la compatibilité des cours et la réputation de la faculté partenaire dans votre domaine d'é³Ù³Ü»å±ð²õ ; si c'est l'ouverture culturelle qui prime, alors la vie étudiante ou la richesse des activités extra-universitaires auront davantage de poids !

L'importance du suivi administratif et pédagogique

Le suivi administratif et pédagogique doit être pris en compte : certains programmes assurent un accompagnement précis avant, pendant et après la mobilité, avec un coordinateur référent qui facilite les démarches, tandis que d'autres vous laissent beaucoup plus autonome, ce qui peut être un peu déstabilisant…

À ne pas négliger : la validation de ses crédits académiques !

La validation de son ou ses semestres lorsqu'on est de retour dans son université d'origine est un autre point crucial : il serait dommage de réaliser un échange à l'étranger pour finalement perdre du temps dans son cursus, faute d'équivalence reconnue.

Les crédits obtenus lors des échanges universitaires sont la plupart du temps transférables, mais mieux vaut s'en assurer au préalable ! Considérez le système des équivalences : en Europe, une année d'étude (à plein temps) correspond à 60 ECTS. Qu'en est-il du système dans le pays où vous comptez effectuer votre échange universitaire?

Ne pas oublier de tenir compte de la langue d'enseignement

Suivre des cours dans une langue que l'on ne maîtrise pas suffisamment peut rapidement transformer cette expérience en un véritable désastre...

La plupart des universités exigent un niveau B2 dans la langue d'enseignement, un seuil qui permet de comprendre les cours et de rédiger des travaux académiques sans difficulté majeure.

Regardez si vous devez fournir un certificat attestant de votre niveau linguistique.

À noter que de nombreuses facultés proposent des programmes entièrement dispensés en anglais, même s'il ne s'agit pas de la langue officielle du pays.

Un élément crucial : les frais de scolarité et le budget sur place

L'exonération des droits d'inscription à l'université d'accueil est un avantage offert par de nombreux programmes d'échange.

Et dans la majorité des cas, vous continuez à payer les frais habituels appliqués dans votre université d'origine.

Toutefois, cette règle est à prendre avec précaution : certains établissements partenaires imposent des frais administratifs ou demandent une contribution spécifique. Avant de vous engager, vérifiez donc soigneusement les conditions financières liées à votre programme.

Au-delà des frais de scolarité, le défi se joue aussi sur le budget quotidien. Logement, transports, alimentation, assurance santé : le coût de la vie peut varier du simple au triple selon la destination choisie. Vivre à Budapest ou à Séoul n'a évidemment pas le même impact financier que s'installer à Londres, New York ou Tokyo.

Renseignez-vous sur les loyers moyens, les dépenses courantes et les éventuelles aides et bourses dont vous pouvez bénéficier.

N'oubliez pas non plus d'intégrer dans vos calculs les frais liés au voyage, aux visas ou encore aux assurances obligatoires.

Des estimations réalistes sont en principe fournies par les services universitaires s'occupant des échanges.

Toujours utile : échanger avec d'autres étudiants

Enfin, un dernier conseil consiste à échanger avec d'anciens étudiants partis dans le cadre des programmes qui vous intéressent.

Leurs témoignages sont souvent très éclairants pour comprendre la réalité de la vie quotidienne et de l'expérience académique à l'étranger. Ils vous donneront des informations concrètes que les brochures officielles ne mentionnent pas, comme l'accueil des professeurs, la facilité à s'intégrer à la vie locale, les bonnes adresses ou les pièges administratifs à éviter.

Sources :

Scolarité et é³Ù³Ü»å±ð²õ
é³Ù³Ü»å±ð²õ
A propos de

Helena a vécu au Japon, en Chine et en Allemagne où elle est actuellement basée. Ces différentes expériences lui ont permis d’enrichir sa compréhension des problématiques variées de l’expatriation. Titulaire de l'Education nationale et d'un Master II en Politiques linguistiques, elle concilie enseignement et rédaction professionnelle, autour de thématiques telles que l’éducation et le travail à l’international. Elle gère également les partenariats et les programmes d'un organisme de formation professionnelle.

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